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Un voyage au cœur du cerveau: une quête d’identité

MICROMEGA questionne sur la place de l’individu dans l’univers, à l'image du conte philosophique Micromegas de Voltaire, mais aussi et surtout sur la place des souvenirs dans l’univers de l’individu à l’image du Petit Prince de Saint-Exupéry. Si l’on considère que le  présent de l’avenir est l’attente, la mémoire n’est-elle pas l’avenir du passé comme le disait Paul Valéry. Si l’on définit la mémoire comme une banque de données composées d’un ensemble de souvenirs, de quoi sont-ils constitués ? Sont-ils toujours factuels ? Les souvenirs laissent-ils places à une interprétation ? Quelle représentation peut-on en faire ?  Peut-on envisager un avenir sans souvenirs ?  Peut-on parler d’identité sans passé ? Quelle est la place des souvenirs dans l’univers de l’individu, dans la constitution même de sa personnalité ?

Cette fiction Poético-Scientifique pleine d’espoir cherche autant à apporter des pistes de réflexions que des réponses imaginaires.

De l’infiniment grand à l’infiniment petit : l’enjeu scientifique

La quête de l’Homme à la recherche de ses origines, d’une identité, d’un idéal, l’amène depuis la nuit des temps à franchir physiquement ou métaphysiquement les frontières de nos univers clos. Il s'est d'abord et surtout intéressé à l’infiniment lointain et la place de la planète terre dans notre système solaire. En effet, l'astronomie est une des sciences les plus anciennes avec des découvertes faites dès le néolithique et l'âge de bronze. Des découvertes qui vont se poursuivre tout au long de l'Histoire des civilisations. L'évolution des technologies, permettant une meilleure observation et compréhension de l'univers, va précipiter les explorations tout au long de notre ère moderne jusqu’à la conquête "physique" de l'Espace. Ainsi le 17 Avril 2014 la NASA découvre la première exoplanète la plus semblable à la Terre : Kepler-186f. Située dans une zone tempérée où l'eau peut s'écouler à l'état liquide, cette planète laisse supposer que la vie pourrait s'y établir. Après la Lune et Mars, l’exploration de cette planète est en quelque sorte un aboutissement des moyens considérables misent en œuvre depuis la fin de la seconde guerre mondiale par la communauté scientifique pour découvrir de nouveaux espaces viables extras planétaires. Ces découvertes façonnent l’Histoire, et par ricochet, nos histoires, nos vies. On se souviendra de la célèbre phrase de Neil Armstrong : « un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité ».

Le XXIe siècle, comme tous les précédents, sera marqué par le progrès scientifique et l’innovation. Alors que les recherches sur l’échelle de l’infiniment grand se poursuivent, celles sur l’infiniment petit se multiplient. À l’échelle humaine l’application des innovations dans les nanotechnologies apporte beaucoup dans la recherche sur la génétique ou dans le domaine des neurosciences. Deux domaines qui cherchent à explorer au plus profond de nous nos origines et notre identité. Ces recherches sont nécessaires pour mieux comprendre et mieux soigner les maladies génétiques et neurologiques qui touchent des centaines de millions de personnes à travers le monde. A titre d’exemple, en France plus de 850 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer et environ 12 millions de personnes sont touchées par des maladies psychiques et psychiatriques. Ces pathologies ont bien souvent pour conséquence des troubles de la mémoire et du comportement.  Dans la plupart de ces cas il apparaît une véritable altération de l’espace-temps et des souvenirs qui mettent en danger les repères identitaires. Pour remédier à ces maux, un certain nombre d’interrogations sur le fonctionnement du cerveau sont posées mais restent en suspens. Concernant les troubles de la mémoire, les connexions permettant d’accéder aux souvenirs ou les souvenirs eux-mêmes peuvent être altérées. Ces pertes peuvent-elles être réparées ?  Est-il possible de reconstituer des souvenirs qui s’effacent ? Est-il possible de rétablir des connexions perdues ? 

Des souvenirs à l’avenir : la question de l’identification

A l’échelle de l’individu, la mémoire est un concept relativement abstrait aux contours flous. Nous pouvons l’assimiler à un ensemble de souvenirs individuel et collectif. En effet, la mémoire est à la fois un bien commun, mais aussi et surtout un lieu personnel, composé d’une multitude de souvenirs dans lesquels chaque individu peut se retrouver, interpréter ou réinterpréter les moments qu’il a vécu : son  identité vécue, et bâtir son monde intérieur, sa personnalité jusqu’à son identité. Notre personnalité est en grande partie façonnée par nos souvenirs et nous nous construisons grâce au prolongement de leurs existences. Le souvenirs est unique et existe dans sa singularité. Les souvenirs sont des pauses, des oasis où l’on vient se réfugier, se ressourcer. Ils permettent de connaitre notre moi intérieur, de prendre conscience de nos erreurs puis d’envisager l’avenir plus sereinement. A contrario les souvenirs trop douloureux peuvent-être, volontairement et plus largement involontairement, partiellement ou totalement occultés par l'individu. Cet état généré par le cerveau est ainsi un mécanisme d'auto défense voir de survie dans le cas de choc traumatique. On parle alors d'amnésie psychogène ou ictus amnésique. Dans ces cas, les souvenirs ne sont pas pour autant effacés ou détruits mais plutôt enfouis à l'image de véritable trous noirs dans la mémoire.

Aussi, la question du souvenir est autrement plus complexe que la simple recherche de revivre un passé révolu. Les souvenirs ne sont pas que l’apanage des nostalgiques. Comme nous venons de le voir, les souvenirs construisent le présent et conditionnent l'avenir.

Pouvez-vous seulement imaginer votre vie sans souvenirs ? Posez-vous les questions : Qui suis-je sans mes souvenirs ? Suis-je mes souvenirs ?

De l’univers aux cellules : Et si l'infiniment petit et l'infiniment grand ne formaient qu'UN ? La question de la représentation

A l’échelle de l’humanité, les planètes sont le témoignage d'un temps passé. Elles sont la mémoire de notre Univers.

Si nous suivons le raisonnement de certaines théories sur la fractalité de l’Univers totale nous pouvons rapprocher l’infiniment grand de l’infiniment petit. Nous pouvons émettre l’hypothèse que l’univers intérieur de l’homme, sa mémoire, pourrait-être matérialisé par un ou plusieurs systèmes planétaires dans lesquels les souvenir seraient des planètes. Cette « métaphore » se prolonge jusque dans la matière. Ainsi les faits vécus correspondant au souvenir seraient représentés par le noyau interne d'une planète : son cœur. L’interprétation  par l’individu des faits vécus correspondrait au manteau. La croute  apparente correspondrait à l’image du souvenir que l’individu souhaite garder en mémoire. Cette image en perpétuelle mouvement resterait sujette au changement sous la double influence du magma et de l’atmosphère.

Les cellules identifiées dans la météorite sont une façon de rentrer dans une autre échelle encore plus loin dans l’infiniment petit ; dans une sorte de génétique du souvenir qui expliquerait pourquoi un individu interprète ou réinterprète ses souvenirs. Elles sont la partie vivante des souvenirs.

A partir de ces réflexions, un parallèle va être posé entre la place de l’Homme dans l’Univers et la place de la mémoire, des souvenirs et des gènes dans l’univers de l’individu.

 

 

Toutes ces réflexions ont nourris mon cerveau durant les longues nuits et les mois qu'il ma fallut pour réaliser ce travail que je dédie à mon frère Arnaud.

 

 

Les sources de l’identité étant multiple il convient de définir rapidement cette notion. Je considère que nous pouvons identifier deux grandes sources bien distinctes d’apport identitaire : l’identité active et l’identité passive. L’identité active étant elle-même composée de l’identité vécue décrite ci-dessus et de l’identité choisit qui, contrairement à la précédente, est issue d’une volonté intérieure de création pure. Liée à l’imaginaire, cette notion d’identité choisit fait appelle à l’invention total de souvenir ( en quelque sorte une usurpation d’identité existante ou non ; présente en trop forte dose chez un individu ce caractère prends la forme de mythomanie.). L’identité passive serait assimilable à l’identité génétique léguée au nouveau né par ses aïeuls. L’identité active conjuguée à l’identité passive forment la personnalité d’un individu.

Droits d'auteur et crédit photos : © Benoit de Bengy - 2013

MICROMEGA - de l’infiniment petit à l’infiniment grand - Une fiction Poético-Scientifique

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