MICROMEGA - de l’infiniment petit à l’infiniment grand - Une fiction Poético-Scientifique
« MICROMEGA 1.01 et les 7 paysages sonores »
La dimension sonore étant très importante dans mon travail, j’ai tout d'abord fait appel à cinq musiciens pour cette collaboration. Je leur ai demandé d’interpréter librement leur vision sonore de mon projet, soit par une création soit par l’interprétation d’une œuvre de leur choix.
Les sept morceaux récoltés ont constitué la matière première de l'installation sonore.
J’ai ensuite fait appel à un autre musicien, multi-instrumentiste : julien Decaux, afin d’arranger et programmer ce qui allait être l’illustration sonore de la fiction poético-scientifique MICROMEGA.
La pièce MICROMEGA 1.01 a été pensée pour immerger le visiteur dans l’univers de MICROMEGA.
L’idée est de générer des boucles uniques d’une durée déterminée (environ 1/2h) composées des sept morceaux interprétés pour le projet et entrecoupé d’une nappe sonore, élaborée de fragments des sept paysages sonores et de 26 échantillons de sons (concrets, de synthèse et bruit blanc) pris de façon aléatoire comme des bribes de souvenir.
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Julien Decaux
Auteur programmateur de « MICROMEGA 1.01 et les 7 paysages sonores ».
Capture d’écran de l’interface
Les 7 paysages sonores:
Col logno
Questionnement
Chemins
Tranquilité
Composés et interprétés par Maja Ablakova de Labrusse (Alto) et Hugo de Labrusse (violoncelle)
Nostalgie Future
Composé et interprété au violon par Aurélien Trigo.
Les yeux clos II
Composé par Toru Takemitsu, interprété au piano par Hiromi Katayama.
Itinerant
Composé par Toru Takemitsu, interprété à la flute traversière par Marianne Lebon.
« En utilisant la reconstruction de la mémoire comme postulat, le système sonore génère une séquence électroacoustique entre les pièces musicales, traduisant en son la recherche d’un passé perdu, faite de bribes et autres balbutiements entre sons concrets, fragments musicaux et sons de synthèse. En fonction de paramètres aléatoires, l’installation propose au visiteur une lecture, à chaque fois renouvelée, d’un parcours mnémonique à travers les planètes de l’exposition. L’installation dispose d’une diffusion stéréophonique permettant un jeu sur la spatialisation des objets sonores.
Elle fonctionne grâce un patch conçu avec le logiciel Max/MSP (Ircam).
La synthèse granulaire est au cœur de la création de l’installation et permet la décomposition/recomposition d’objets sonores. La base de cette forme de synthèse sonore est l’utilisation d’échantillons de sons d’une taille variant de 500ms à 5 secondes que le patch réorganise de manière aléatoire dans le temps, offrant ainsi à l’auditeur des fragments reconnaissables qui évoluent vers des sonorités plus synthétiques et parfois naturels (impressions de feu, de pluie, bruissement des feuilles des arbres). A ce processus de synthèse vient s’ajouter un jeu sur les lignes à retard, c’est à dire la répétition de ces échantillons granulaires (comme un écho), avec un temps de retard variable (de 2ms à 5 secondes) provoquant un incessant morphing entre sons signifiants et sons inconnus. Le patch génère, entre chaque morceau, une pièce courte sous forme de paysages sonores. Le patch vient, comme des souvenirs désordonnés, nourrir et enrichir l’écoute brouillant les pistes en faisant entendre ce qui a eu lieu ou ce qui va arriver, rompant avec la temporalité des morceaux. »