-Les Ailes du Désir-
Maux de je & jeux de mots
[sã] conclusion(s) possible(s) [!?]
Un train, un quai, une gare, l'infini et des paysages: Ne peut-on être et avoir été épris ?
…
Je tournicote au dessus du saule de mon passé et perçois, au travers son reflet déformé, des larmes qui dessinent une infinité de cercles.
Le présent s’accumule sous mes pieds, attiré ,comme les tiges au soleil, par l’énergie du noyau terrestre.
Mes pas s’effacent dans le sablier emportés par le souffle du vent futur.
...
Être et avoir
Quand je suis avec toi: j’ai faim
Tu es mon complément alimentaire
Quand tu es avec moi : je suis fin
Tu es mon compliment élémentaire.
Semaine de huit jours
Lundi [Apparition]
En mai
Un samedi
Le 26 ou 28
je ne sais plus bien
d’une année à quatre chiffres
Le flash de son apparition fendant la foule m’a sorti de ma torpeur, et les vents m’ont mené jusqu’à son essence
J’ai jonglé avec ses yeux
Ils m’ont plu
Ses pommettes hautes
Sa voix chaude et sensuelle
Je suis parti envoûté
…
Mardi [Télégramme]
Ta peau
Mon écorce
STOP
Triangle
Battements
Palpitations
STOP
Nuits ensoleillées
STOP
Pensées Colorées
STOP
Orange de mes nuits
STOP
Ma Peau aime TOI
STOP
…
Mercredi [Agrume de ma vie]
La résonance des sons qui émanent de ses lèvres mouvantes me touchent
Ses yeux sont citriques
Quand elle me regarde
J’y vois des citrons verts, de l’or, des anges,
Aurore boréale, elle est exquise
Sa peau floréal, ma banquise
…
Jeudi [Réchauffement climatique]
Texte écru, écrit et cru
Histoire en suspension du petit Monsieur en gris
Avortement du cœur
Fonte des glaces
Je relate le froid clinique qui me paralysa d’effroi, le soir où, suivant la longue pose signifiée présentement par les deux points solitaires tenus face à face à l’entrée des guillemets, son cœur vomit :
« Parchemins avides ; il suffit ! Je sors les squelettes du placard et prend ma valise. Je te laisse ma brosse à dents et te rend tes images. »
…
FLASH
Perte d’équilibre, extinction des feux
Ses paroles me plongèrent dans l’obscurité
…
Vendredi [La page noire]
Devant mes yeux j’aperçois le néant,
Et dans ce noir de jais, happé par sa profondeur, je me dérobe et me questionne :
Est-ce ma fin du monde ?
Plus de sons, plus d’images,
je reste là
Le Monde s’éteint pendant une durée indéterminée, puis se teinte de gris, peu à peu le voile se lève, les formes reprennent leurs noms, les couleurs aussi
Derrière le brouillard de mes yeux : Réfrigérateur, table, chaises, murs, bouteille, verre de rouge
Quand je repris conscience j’étais assis sur un tabouret de comptoir
…
Samedi [La pomme fuit]
La pomme rouge en dedans a été croquée,
Les planètes lui demandent pardon en éjaculant du feu bleu
Eve est partie et ma pomme entamée expulsée du paradis
La tristesse toute entière s’est emparée du corps
Les dix doigts se sentent seuls et les pieds orphelins
Je suis si triste
Papillons en fuite.
…
Dimanche [Message personnel]
Ton cœur est une carrière de marbre rose
Le mien : une crayère
Tu y as gravé des galeries de poudre blanche
J’ai écrit sur le tien je t’aime,
comme un enfant,
sur un tableau noir,
avec une craie,
sur ton marbre rose,
ma poudre blanche,
envolée.
Mais n’oublie pas que la craie transformée en mots sert à enseigner aux enfants
Le marbre, lui, bien que rose, est figé
Finit dans les palais des despotes de tout temps
Jusqu’au tombeau.
Le Huitième jour [Lamoure]
Somnambule de mes nuits
Funambule de mon passé
Elle m’a donné un jour féminin:
Lamoure
Quels beaux jours elle m’a offert
Quel beau jour que Lamoure la nuit, qui se réveille à l’aube d’un regard et se couche au crépuscule d’un souvenir.
Galaxies
Galaxies Vertes
Au nombre de deux, ils étaient pour moi les plus beaux astres qui soient,
Mais, un jour gris, le vert est parti et elles se sont éloignées comme un ver à soie, après avoir tissé son fil, s’envole.
Papillons de mes rêves, ils sont devenus dragons dramatiques.
Yeux de ma déchéance, je vous ai tant aimés.
Mue
Régénérescence, renaissance
Reflet rebondissant de mes pensées :
Lunette rime avec molette,
Chou-fleur avec malheur,
Crocodile avec idylle ;
N’est-ce pas bizarre !?
Je commence une nouvelle mue sous le soleil de mes sentiments
Un temps, l’ombre a calmé la douleur de l’insolation, du trop plein de soleil, du trop plein de lumière
Mise à mort de l’homme sans vie
car si l’homme s’ennuie, qu’il change de peau.
L’Ange
Oran, l’eau rage,
L’orage orange lorsque j’entre dans son antre entre ses cuisses au large
ses yeux diurnes ruissèlent sur son visage
entre ses seins jusqu’à l’hôtel.
Éclair
Battements d’elle, de cils,
fendent la foule, oscillent
sur son rivage,
deux planètes mirages
Muettes!
l’âge d’or et déjà l’ange dort.
Rencontre de deux corps en mouvement
Ton corps partisan me met au garde à vous
Soit mon Ile, je serais tes ailes
Pieusement me poser sur toi et emmener tes yeux dans mes cieux
Te regarder crier mon nom et t’entendre partir dans ton corps paradoxe
Voilà mon bonheur, voilà ma résolution : ton adhésion à cette partition !
Sur un chant de Venus
Sonner les matines sur le pont d’Avignon
Ton anneau, mes doigts et la faille
de ta bouche
L’ouverture de tes yeux
Les chapiteaux - Orogenèses, circonvolutions-
Nos corps tectoniques
Irruption volcanique
L’île surgit du néant tout comme la foudre : le foutre, l’Amour.
Idyle d’Elbe
Tout est halo autour d’Elle
Tout est à l’eau autour d’Il
Il vit dElle,
Elle deal,
brille trop près d’Il,
Lui brule son L
et l’isole comme un point sur le I car,
sans son Elle,
Il dérive désormais sur l’île,
tandis qu’Elle
s’envole d’un battement de cils
- ailes de son regard-
vers l’astre qui Luit dans le cIEL
Cette Ile c’est Elle
Mais sait-Elle que cet Il
n'est qu'Icare
sans ses aiLes
Désillusion
Après avoir traversé cet amour mirage,
il y avait sur le rivage de son regard
des airs de désir
qui agissaient sur son visage comme deux oasis perdues.
Il la fixa une dernière fois
et lu dans ses yeux virages
un désert de désir
qui l’ensevelit dans ses sables émouvants
Murmure
A deux, le doute
Dos à dos,
Une joute,
Un jeu
Je jute mon foutre
Elle jure, murmure :
"J’aime ton âme
J’aime ta lame
J’aime ton arme
J’aime tes larmes."
Désir
Il pleut dehors des rayons de soleil coulant sur son visage, qui pénètre sa peau
Sa volupté -mirage érotique-
Sa chair -désir substantiel-
Jouissance de ses lèvres,
-Tentation-
imprégner son trépidant,
plaisir de Vénus
Envie de la triompher, de voyager son corps ondulé
Élan ; tirer parts jusqu’à l’épuisement, savourer son goût, déguster
Quand elle me déleste
Sa bouche enjoint le Zénith
-Sens en émois-
Chaque cinq doigts se tendent
-Tourbillon dans ses yeux-
Septième ciel
Il pleut dehors des rayons de soleil coulant dans son sillage : Mon regard qui pénètre sa peau.
Au paradis du fruit
Quand je la perçois Passiflore mon cœur Grenade.
Cette Ananas là a la beauté du Fruit du dragon, l’éclat du Citron, et l’énergie d’une Orange.
Des Caramboles plein les yeux, je la déguste à chaque regard avec envie. Elle a une peau de Pêche, la senteur d’une Fraise des bois et son cou, la saveur d’une Mangue.
Fruit de ma passion, elle est belle sous tous les angles jusque dans les Coings. Pink Lady de dos, son profil laisse entrevoir ses seins qui paraissent comme deux jeunes Poires juteuses surmontées de Cerises carmin ; et de face, on ne voit plus que ses yeux Amandes aux Prunelles Noisettes lumineuses. Dessous, ses lèvres Framboises, légèrement pincées, subliment une voie chaude et sucrée, fruit défendu, doux Abricot au goût de Lychee.
Nue
Inverse nuage et remplace son cœur par thème
Tu verras dans mes cieux
comme je t’aime
sur mon pieuX.
Lego
Quand je te regarde on s’emboîte
Tu es mon égo
Et moi ton alter.
Instant T
Plein temps, mi–temps ou juste un peu de temps en temps, je suis tenté
Avec elle, je temps plein
Avec moi, elle s’en plaint, je m’entends, juste un peu de temps en temps
Avec elle, je m’en plains du temps et pourtant je l’aime tellement mais m’entend-elle !
Avec elle je tremplin, tu t’étonnes ?
Juste à temps, tendu, je l’étends, divague, tâtonne, détends ses tétons, pas tenté sur ce thème un tantinet entêtant
Je l’aime tant,
Je l’aime dans le temps,
Je l’aime à plein temps
A l’instant T
Essentielle et santé
Je suis et sans elle et sans ciel.
Empreinte - Pronoms personnels et proverbes empruntés
Je tue, il hèle, on noue, vouent-ils aux gémonies ?
A travers les miroirs je me tue
Tutelle
Elle se meut
Elle tutoie et nous voie le teint livide
Par souci d’air je me tais
je m’émeus aux pieds du lit vide
têtue, tu t’es tu puis elle s’est mû
Nous nous vouvoyons
Vous vous voyez
Ils m’annihilent
Elle héla : « tu es las et moi hélas empreinte »
Bouquet de mots : Fleurs d’artifice
Phlox Blanc,
Tournesol de mes pensées, je suis Ancolie Pourpre ton cœur Camélia.
Aujourd’hui mon Aloès, mon If m’Hellénisent comme un Saül. Je suis Hibiscus et Mimosa. Mais au fond, tu sais, je suis Groseillier et Fraisier.
Genêt, en attendant le Muguet. Nous avons tant vaincu d’Épines Noires que je compte sur les Iris Bleu. Giroflée et Iris Flammées de Jasmin Jaune et Rouge.
Je me souviens de nos Lilas Blancs avec envie. Dahlia à la pensée de t’étreindre à nouveau.
Tu es mon Aubépine, ma Pimprenelle. Je me languis de Lavande à tes côtés, du retour du Lys de ta peau sous mes doigts.
Je sais que tu as Lupin mais notre Ortie Sycomore me Glaïeul. Myosotis car Millefeuille et bouquet de roses rouges fleurit dans mon cœur.
En t’écrivant cette lettre je suis Crocus, je Trèfle mais j’ai du Chêne qui coule dans les veines. Et si tu Tabac et que tu déclares que Cyprès, tu resteras ma Vigne Vierge.
Géranium, Fuchsia, Zinnia.
Je pris ses yeux dans les miens et mis ses mains sur mes yeux pour les graver à jamais.
Communion
A chaque jour son lot de désillusions
Pourquoi ce regard en arrière est-il si dur ?
Pourquoi ce regard ?
Pourquoi ces traces, ces sillons si profonds ?
Je suis si lasse,
d’hier, des murs, de ces prisons.
Le passé, le futur
L’usure, l’effacer
les passés, les futurs
que sont-ils ? si ce n’est qu’une perte de temps !
Amalgame de l’Amour illustré (Ag2Hg3)
L’Homme lime l’âme, de sa lame tranche l’hym()n(e) et hume son passé, lassé de ces choses blêmes.
Puis à nouveau, il s’allume, s’anime, l’aime, l’idylle : la Femme.
Odalisque
Après avoir bu quelques élixirs dans la véranda, je rêve de sérail, de naïades, d’odalisques aux contours azurés vêtues pour unique tunique de tatouages rouges, oranges, étranges.
Ces anges allongés sur des divans glissent comme des canoës sous l’arche d’une canopée.
Je contemple au hasard l’une des muses qui ondule par vagues. Santal, camphre, jasmin émanent de son corps vaporeux. Ma vue dépeint son nue. D’un coup d’œil oblique je pars, cours son corps arabesque allongé sur son versant orientale. Je lisse alors le fleuve de ses jambes, galbes, cuisses, puis passe la cordillère de ses hanches et considère au loin l’orogenèse de ses volcans animés.
Je me lance. Sillonne sa plaine boréale - lumineuse banquise- avant d’escalader ses montagnes aux sommets desquelles s’érigent deux cirques aux chapiteaux carmins. Je m’y attarde animé d’une fascination grandissante ; reprends le voyage, descends, chute sur sa gorge profonde quand soudain elle me fixe. Ses paupières éclipsent ses iris stellaires. Alors ébloui par ces nébuleuses, je m’égare dans son regard spectral et jouis dans le blizzard d’un vide galactique.
Un Rêve
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’au réveil sonnant ce matin, je me souvins avoir eu quelques instants auparavant, sous mes yeux les siens !
Sa voix
Je l’écoutais.
Elle parlait avec tous ses sens, comme court une souris sur un parquet ciré.
Je l’écoutais avec envie.
Je l’écoutais sans comprendre le traître mot.
Simplement ces sons qui réchauffaient mon corps.
Simplement sa voix.
Je l’écoutais, et j’entendais l’Amoure.
Le Phoenix de Fonbel
Je ceignis son cœur de mon fin bonheur
J’étais à Flot
Elle saigna mon cœur de son bonheur feint
Son corps sur mon cœur sur son sein
Corps à corps
Cœur à cœur
Cœurs raccords
Accords en chœur
À l’unisson
Cinq heure du matin
Pour rêver son corps
Cinq heure du soir
Pour gouter demain
Dix doigts
Pour la caresser sans fin
Cinéma
Je regarde la Strada
Comme un phare dans la nuit
ses yeux félins
Nids de mes pensées,
Un soir venteux.
Drapée
Elle me manque
La prendre dans mes bras,
Un regard,
Mais ce quai, un train, la fenêtre, le départ, une main,
Cette tristesse, toujours cette tristesse,
Puis, la commode, ce tableau, un paysage, une montagne, un volcan : le mont Fuji
Alors, voyager
Allez à Tokyo
Puis la fenêtre, le vent, et toujours ce train : rouge
Et la nuit, les lumières, les couleurs
La regarder dans les yeux
Les embrasser
Danser dans les rues
Danser sur l’eau
Danser sur elle
Puis, aller voir les cerisiers en fleurs
Marcher avec sa main
Prendre le bateau
Faire un câlin, elle, son ventre et moi
Embrasser son cou
Puis, faire une promenade
Danser le Buto,
Elle manque à moi
Le train encore
et toujours sa main
Une étendue blanche
Alors se rouler dans l’herbe
Être ensemble
Emmitouflé dans son rire
Se balader dans un signe
Être heureux
Jouir de la lumière opaline de son visage céladon quand elle dort
Caresser ses seins, ses hanches, ses cuisses
Puis, m’endormir
Et me réveiller à ses côtés
Sa main blanche sur mon point rouge
à cœur
Drapée.
Femme
Estampillée
La belle
de rouge lévrée
Fumeuse d’hommes
Cracheuse de feux
Croqueuse de pommes
De tes cieux
Tu m’abuses.
Droits d'auteur et crédit photos : © Benoit de Bengy - 2007-2013